Saumur : "aller au-delà de la modestie pour rayonner"

Pour que la douceur angevine ne tourne pas à la langueur, il faut savoir passer outre sa modestie légendaire et aller de l’avant. C'est l'un des principaux enseignements de l'atelier "attractivité Anjou" organisé début octobre à Saumur.

L'article qui suit est un compte-rendu de l'un des six ateliers attractivité réalisés début octobre 2019 avec les parties prenantes de l'Anjou. À Saumur, une trentaine de personnes y ont participé jeudi 10 octobre.

Second rôle

En bord de Loire, Saumur a fière allure avec son château, son île et son église Saint-Pierre. Si le vin et le tourisme rendent les bords de Loire attractifs pour les visiteurs, ces atouts sont-ils suffisants ? La question de l’emploi, notamment s'est exprimée à différente reprise au cours de l'atelier "Attractivité Anjou" organisé à Saumur. L'attractivité économique est un motif de préoccupation pour plusieurs participants. Pourtant, le chômage est ici comparable à la moyenne nationale, en dessous de 9 %. N'y aurait-il pas alors des synergies à développer, avec certaines parties du territoire qui confient avoir « du mal à recruter », voire faire face au « manque de compétences ».

L’Anjou serait parfois inégal dans son attractivité. Face au dynamisme des grandes villes, certains participants estiment que les petites villes n'en sortent pas toujours gagnantes. « Les jeunes qui viennent ici restent un à deux ans, puis se barrent. Ils ne trouvent pas assez de vie sociale. »

Une ambiance plus fédératrice

Au-delà des qualités ou des atouts d'un territoire, la question du tempérament est soulevée. « Il y a un manque de fierté de l’Angevin au regard de son territoire », écrit un participant. « La douceur angevine fait plus penser au deux-de-tension qu’à l’ébullition, ajoute un autre . Il faut aller au-delà de cette hyper-modestie et aller de l’avant, rayonner ».

Pour cela, les Angevins ne sont pas dépourvus de qualités. « En Anjou, on a le sens de la convivialité, juge un participant. Nous sommes des gens très ouverts. On accueille bien. Le problème est qu’on intègre peu. » Une situation qui semble s’améliorer : « Aujourd’hui, on a dépassé les anciens préjugés qui créaient des barrières entre les gens. L’ambiance est devenue plus fédératrice. On se donne la main et on y va. Il y a du collectif. »

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