Le Lion d'Angers : le paradoxe de la douceur

Doux et effervescent, « vieille-France » et compétitif, l’Anjou sait manier les paradoxes. Mais il manque parfois de voix lorsqu'il s'agit de valoriser ses atouts.

L'article qui suit est un compte-rendu de l'un des six ateliers attractivité réalisés début octobre 2019 avec les parties prenantes de l'Anjou. Au Lion d'Angers, une trentaine de personnes y ont participé lundi 7 octobre.

En ce début octobre, le parc départemental de l’Isle-Briand est en effervescence. On y prépare le Mondial du Lion, un événement équestre international qui attire chaque année 35 000 personnes en Anjou. C’est au centre du domaine, dans les anciennes écuries pavées, qu’une trentaine de personnes ont planché sur l’attractivité de l’Anjou.

Situé à une demi-heure de la « petite grande ville » d’Angers, ce territoire verdoyant est dans la zone d’influence directe de la ville. On y tire les bénéfices de l’activité économique tout en faisant l’expérience de la fameuse « douceur angevine ». « Cette histoire de douceur, c’est un avantage pour les entreprises, estime un participant. Quiétude, sérénité, bienveillance, équilibre permettent aux talents d’éclore et de se développer ».

Une dynamique dans la douceur

Mais être doux ne suffit à personne. « C’est une douceur qui n’est pas léthargique. Si c’est trop facile à vivre, on n’a pas envie de se battre. Ici, il y a une effervescence dans la douceur. Il faut allier les deux ! », déclare une participante. En effet, quand on le connaît bien, le territoire se montre sous un jour surprenant. « Nous ne sommes pas connus comme un territoire à forte dynamique économique, pourtant quand on montre nos réalisations, on marque des points ! ».

Terre de compétition

La douceur cacherait-elle donc un tempérament ambitieux ? « L’attractivité, c’est de la compétition, décrète un participant. Avec le cheval, nous sommes une terre de compétition. » C’est bien tout le paradoxe de l’Anjou vu d’ici. Douceur et compétition, tradition et modernité. « Nous avons dessiné une fleur de lys avec le logo de la french tech, car l’Anjou est un territoire très « vieille France » qui accueille une vie étudiante intense », décrit un rapporteur en montrant la production de son atelier créatif. Avec un « excellent rapport qualité / prix sur plein de choses », il semble que l’Anjou ait trouvé les bons compromis.

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