Baugé : "le réveil de la belle endormie"
Vu de Baugé, l’Anjou est un territoire où l’on développe un art de vivre bien en phase avec son temps. Mais où, malheureusement, l’omniprésente étiquette « Douceur angevine » laisse peu de visibilité aux dynamiques locales. Ces échanges ont été au cœur de l'atelier "attractivité Anjou" organisé début octobre.

L'article qui suit est un compte-rendu de l'un des six ateliers attractivité réalisés début octobre 2019 avec les parties prenantes de l'Anjou. À Baugé, une trentaine de personnes y ont participé mardi 8 octobre.
Art de vivre
Tout près du château du XVe siècle, une trentaine de participants se sont réunis dans une salle du Centre Culturel René-d’Anjou, un complexe de 900 m2 unique sur le territoire. Une grande diversité de personnes a bravé le crachin persistant de la journée pour rejoindre les ateliers : élus, entrepreneurs, artisan, porteur de projet… Autour de six tables, trente personnes ont échangé sur ce qui fait l’identité de l’Anjou.
Ici comme ailleurs, on ne se satisfait pas complètement de la « douceur angevine » : « Trop de douceur ne cacherait-elle pas du laxisme, ou un manque de dynamisme ? ». À cet égard, certains observateurs présents de longue date en Anjou se veulent optimistes, lorsqu’ils dézooment la focale : la ville-centre de l’Anjou a la cote. « Autrefois, Angers était la belle endormie, moins industrialisée que Nantes, constate un participant. Aujourd’hui, c’est plutôt un avantage : elle a pu développer son image sur son art de vivre, sur la science du végétal et sur plein d’autres atouts. »
Pourtant, lorsqu’on demande aux participants de donner leur avis sur des post-it virtuels, les avis sont partagés. Dans cette ville sans TER qu’est Baugé, les participants de l’atelier mettent en avant une desserte inégale du territoire de l’Anjou par les transports en commun. D’autres perçoivent un manque d’emplois.
Théâtre amateur
Heureusement, on cite aussi des marqueurs positifs comme la culture, avec bien sûr un patrimoine très riche et un tissu associatif unique en France. Le nombre de compagnies de théâtre amateur est salué comme un atout exceptionnel.
Les points forts sont finalement nombreux, mais ils demandent à être mieux mis en valeur : « Nous devrions communiquer davantage sur nos pôles d’excellence. » Pour cela, un groupe de participants propose un « portail pour mettre en valeur la diversité culturelle, associative, et faciliter les démarches immobilières ou administratives des nouveaux arrivants. »